Fin du chapitre 1
Une dernière difficulté, de taille, se présenta à nous : la vente de la voiture de Fredon. Malgré les annonces diffusées sur le net, nous n’avions toujours pas trouvé d’acheteur, mais surtout, de nombreux problèmes mécaniques se sont accumulés, nous montrant, si nous ne le savions pas, que nous avions en main une « dame »au fort caractère. Peut être n’acceptait elle pas d’être abandonnée par Fredon son maître qui lui avait tant fait découvrir en Nouvelle Zélande : des longues lignes droites sur les plages de sables fins, où elle galopait à vive allure brisant la brise océanique, recouvrant sa robe d’une fine couche de sel, aux conduites plus « sportives » sur les nombreux chemins rocailleux qui slaloms au sein du relief kiwi.
Première crise sur la route allant du Northland à Auckland, Fredon se rend compte que le WOF est périmé (non, ça n’a rien avoir avec les chiens ! c’est l’équivalent du contrôle technique). Une fois les tests passés, un mécanicien nous indiqua qu’il y avait un souci au pot d’échappement !!... Il nous recommanda un garage où nous pouvions faire changer la pièce incriminée. Magouille ou non, nous n’avions ni le temps ni le choix de la réflexion. Il était déjà difficile de vendre la voiture en l’état, alors sans le WOF, cela devenait mission impossible… De retour avec les réparations effectuées, nous obtenions la jolie petite vignette valable pendant 6mois (et oui, tous les 6mois le WOF…).
Nous avions mis au point un plan d’attaque, que nous aurions dû utiliser une fois arrivé à Auckland : Plan A, nous devions nous rendre au « backpacker car market », où nous aurions demandé s’ils avaient été près à acheter la voiture et si oui, à quel prix (même si cette solution ne nous augurait guère d’espoirs, sachant que les propriétaires sont des personnes « magouilleuses », gagnant de l’argent sur le dos des backpackers). Plan B, nous devions aller au car fairs d’Auckland du Dimanche matin, qui est un marché automobile pour backpacker, où, sont vendus des vans en lieu et place de nos bonnes vielles pommes de terres où autre bananes...
Nous étions Samedi, et Fredon avait son avion Mercredi… Nous arrivions du Northland et prenions la direction du centre ville, afin d’effectuer le plan A de notre stratégie minutieusement mise au point. Nous étions à Ponsonby road quand un invité surprise nous prit de court, un simple « clap » que nous n’avions pas prévu, se dressa au travers de notre chemin, bouleversant les plans A, B C… un « simple clap » qui nous laissa hagards, sans solutions, un simple « clap », qui fut le son émis par le contact entre la courroie d’alternateur qui venait de se casser et le par choc… Nous étions Samedi, il était 17h, nous n’avions pas d’acheteur et Fredon avait son avion Mercredi… tous les garagistes étaient fermés, il ne nous restait plus qu’à patienter jusqu’à Lundi afin de faire réparer la voiture, laissant passer la chance de trouver un nouveau propriétaire lors du « car fairs » de ce dimanche. Nous n’avions plus qu’à espérer un miracle entre Lundi et Mercredi.
Quand Lundi arriva, nous sommes allés chez le garagiste tout proche de l’endroit où nous avions garé la voiture. Le patron, Un grand néozélandais d’une quarantaine d’année, nous accueillit et accepta de la réparer le plus rapidement possible. Lui ayant expliqué que nous cherchions à la vendre, il nous donna plusieurs « tuyaux » afin de trouver un acheteur (dont celui de prier…lol). En début d’après midi il nous appela pour nous dire que la réparation était faite. Une fois de retour à son garage, le miracle eu lieu. Notre « ami » néozélandais nous expliqua que l’un de ses mécaniciens était intéressé pour acheter la voiture… Coup du destin ??... Nous allons dans l’atelier de travail afin de discuter le prix avec le peut-être futur acquéreur, et au final, Fredon et lui se mettent d’accord pour un prix de vente de 2000€NZ. Nous convenions d’un rendez vous le lendemain matin afin d’effectuer le changement de propriétaire, et récupérer l’argent.
A ce moment là se furent 30 kg au dessus de nos têtes qui s’évanouissaient, disparaissaient comme par enchantement, nous avions l’horizon dégagé. J’en profitais pour organiser la suite de mon voyage, et réserva un billet de bus pour Wellington. Mais, le soir, alors que nous buvions des bières pour fêter la transaction, je reçus un coup de téléphone du mécanicien, qui m’expliqua qu’il n’avait pas assez d’argent sur son compte bancaire, et qu’en conséquence, ne pourrait pas acheter la voiture… Tiens tiens, revoilà les 30kg, à non, cette fois-ci c’était 50 kg en plus à supporter sur nos épaules.
Retour à la case départ, nous n’avions plus qu’une journée pour trouver un acheteur… Après avoir subit les refus de tous les revendeurs de voitures d’occasions d’Auckland, Fredon décida de retourner voir le mécanicien, ex futur propriétaire de la voiture, afin de renégocier un prix. Ce dernier n’ayant que 1500€NZ sur son compte bancaire, proposa de l’acheter à ce prix là. Après une longue réflexion, Fredon accepta. Cette fois ci c’était bon, même si le prix de la revente n’était pas aussi élevé qu’espéré, les papiers étaient signés et l’argent récupéré. Et hop, bye bye les 50kg, pas besoin de régime pour perdre du poids…^^
Pour la dernière soirée de Fredon en Nouvelle Zélande, la bière fut une très bonne amie. Après un rugissant B52, il était temps d’aller au lit, car le lendemain, à 9h, je devais prendre un bus pour Wellington… Après un réveil plus ou moins compliqué, le temps des adieux était arrivé, Fredon avait son avion dans l’après midi, et moi, préférant la capitale à Auckland, me voyais parti pour 11h de route. Une fois à Wellington mes objectifs étaient clairs : trouver le plus rapidement possible une collocation, afin de redécouvrir la signification du mot confort, et trouver du travail. Après ces magnifiques « aventures » entre îles du nord et du Sud au côté de Fredon, c’était une nouvelle histoire qui commençait pour moi…
